Cultiver notre passion pour les perdus

 
 
Cultiver notre passion pour les perdus

Notre équipe de New York offre du chocolat chaud et des occasions d’entendre la Bonne Nouvelle.

Par David Brickner, directeur exécutif

Récemment, un ami et partenaire de Juifs pour Jésus m'a dit : « Une chose que j'apprécie dans votre ministère, c'est que vous êtes restés fidèles à votre vocation d'évangélisation des Juifs. » Je lui ai répondu que la passion pour les perdus est l'une de nos valeurs fondamentales.

La passion permet parfois aux gens d’aller au-delà de  leurs propres forces, et même d’oublier toute fatigue, douleur et souci de bien- être personnel. C’est de cette passion que Paul parlait lorsqu'il a écrit : « Je dis la vérité, en tant qu’homme uni à Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint, me rend ce témoignage :  j’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur.  Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé de Christ pour mes frères, nés du même peuple que moi. (Romains 9.1-3) »

Paul exprime clairement sa passion dans ce passage, en insistant sur trois points en particulier : la prise de conscience, l'angoisse et l'altruisme.

Paul témoigne de sa prise de conscience quand il dit : « Je dis la vérité, en tant qu’homme uni à Christ, je ne mens pas ; ma conscience, en accord avec l’Esprit Saint… » Sa transparence, sa vulnérabilité, l'authenticité de ses propres sentiments sont en accord avec le témoignage de sa conscience et celle du Saint-Esprit. Quelle est la réalité de notre propre passion pour ceux qui sont perdus ?  Notre conscience, ce sens intérieur du bien et du mal, peut être polluée par le péché.  Mais le témoignage du Saint-Esprit est toujours pur.  Ainsi, lorsque qu’ils sont en accord, notre prise de conscience est claire et fiable. Mais on ne peut atteindre cette prise de conscience que par la prière et un travail sur soi.  

Deuxièmement, Paul exprime une grande angoisse quand il dit : « J’éprouve une profonde tristesse et un chagrin continuel dans mon cœur. » Le tourment de Paul au sujet des perdus était continuel. Dieu nous appelle à nous soucier des autres au point d’en oublier notre confort personnel. Il est pourtant facile aujourd’hui d’être distrait par la culture du numérique qui nous engourdit l'esprit, nous encourage à rechercher le plaisir et à éviter l'inconfort à tout prix. Mais Dieu nous appelle à éprouver une certaine détresse émotionnelle lorsque nous nous soumettons au désir du Saint-Esprit de partager avec nous Sa passion pour les hommes perdus.

Le troisième point de Paul est l'altruisme, la promotion du bien-être d’autrui, au risque de perdre le nôtre : « Oui, je demanderais à Dieu d’être maudit et séparé de Christ pour mes frères… » Paul nous rappelle ici Moïse lorsqu'il intercédait pour Israël : « Mais maintenant, veuille pardonner ce péché. Sinon, efface-moi du livre que tu as écrit (Exode 32.32). »

En voulant prendre sur eux-mêmes la sanction due à leur peuple, Paul et Moïse reflètent le cœur même de notre Messie Jésus et sa passion pour les perdus.  Cette passion a permis l'incarnation et la crucifixion de notre Seigneur, maudit à notre place pour notre salut.  Lorsque Paul dit qu'il voudrait être maudit pour ses proches, il s'identifie à Jésus comme il le fait dans Galates 2. 20 : « Ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi. Ma vie en tant qu’homme, je la vis maintenant dans la foi au Fils de Dieu qui, par amour pour moi, s’est livré à la mort à ma place. »

Comme Paul, je pourrais souhaiter prendre sur moi le châtiment de mon peuple pour qu'il soit épargné, mais ma mort n’entrainerait le salut de personne. Mais je connais Celui qui a été retranché pour le bien de tous.  Innocent et sans tache, la mort ne pouvait pas le retenir et il est sorti du tombeau. Sa passion pour les perdus a atteint son but et nous permet de cultiver cette même passion afin de poursuivre sans relâche son plan de salut pour le peuple juif.

Personne ne peut obtenir cette passion par ses propres forces. C'est pourquoi nous devons prier et demander au Saint-Esprit de renouveler notre émerveillement devant la grâce de Dieu, notre angoisse devant la condition spirituelle des autres et notre union avec notre Seigneur dans sa passion pour les perdus.

 
 
ActualitésDavid Brickner