Yahrtzeit pour le Cardinal

 
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Bon, eh bien, si les Juifs doivent s'en aller, alors le gars sur la croix et sa mère derrière moi devront aussi partir.

Jean-Marie Lustiger

Jean-Marie Lustiger monta nerveusement sur le podium pour dire sa première messe. L'Église était pleine à craquer et le silence tangible. Au moment où il commença à parler, quelqu'un dans la foule hurla : « Les Juifs, dehors ! » La réponse de Lustiger brisa le lourd silence. « Bon, eh bien, si les Juifs doivent s'en aller, alors le gars sur la croix et sa mère derrière moi devront aussi partir. »

Peut-être que cette histoire n'est pas vraiment crédible, toutefois c'est l'histoire non officielle la plus célèbre de Lustiger en France. Pratiquement tout le monde a entendu parler de ce prêtre qui devint Cardinal qui se disait lui-même Juif. Comment réagit la plus grande partie de la Communauté Juive ? Comment devrions-nous individuellement réagir ? Et avant tout, combien Juif était Jean-Marie Lustiger ?

La Communauté Juive avait des sentiments partagés quant au Cardinal. Après sa nomination en temps qu'archevêque, les relations juives-catholiques en France se dégradèrent dramatiquement. Avec ironie, Lustiger travailla inlassablement à mettre l'Eglise catholique devant ses responsabilités quant à sa relation à la communauté juive. Il fut le moteur inlassable pour faire reconnaitre par l'Eglise ses « péchés passés » ; il influença même le Pape à prendre position.  En 1995, il accompagna un groupe de rabbins français pour entendre les autorités catholiques s'excuser pour la passivité de l'Eglise française au vu de la collaboration du régime de Vichy avec l'Allemagne nazie. Il fit avancer le dialogue entre Juifs et chrétiens, le transformant en une discussion  moins formelle, plus « schmoozie » (acceptable). Lustiger fit passer quelque chose où d'autres avant lui avaient échoué. Jamais il ne le dit mais il le sut le faire comprendre. Il se sentait bien avec les Juifs. Et même , il sembla que la communauté juive tira un certain orgueil de son Cardinal.  C'était une sorte de «  gars du coin plutôt gentil ». L'un des nôtres avait réussi, le Prince de l'Eglise, comme il fut si souvent appelé. Il s'en fut de peu que la Communauté Juive ne lui décerne le Prix de  « l'homme de l'année ». En mars 2005, Isy Leiber, un écrivain notoire sur les affaires juives, publia un article sur Lustiger dans un magazine d'actualités en Israël, Israël Insider, dans lequel il écrivit :

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L'aspect le plus déconcertant de la relation du WJC (World Jewish Congress) avec les Catholiques est le rôle prééminent accordé au Cardinal de Paris, Jean-Marie Lustiger, qui, avant de prendre sa retraite récemment,  était pressenti comme pouvant devenir le prochain Pape. Pendant les deux dernières années, Cardinal Lustiger, un Juif qui se convertit au Catholicisme, est devenu une icône virtuelle du Congrès Mondial Juif (WJC). Il fut l'un des orateurs principaux au Conseil d'Administration (Governing Board and Executive) et encore plus pertinemment fut choisi pour être le principal orateur lors de l'assemblée plénière du WJC un peu plus tôt cette année à Bruxelles.

Il n'y a pas de doute que Lustiger est sincèrement dévoué à cette cause, celle de combattre l'anti-sémitisme dans l'Église et il se réjouit avec évidence de représenter l'Église lors de rencontres juives ou liées au Judaïsme. Le Pape est visiblement enthousiaste de l'avoir choisi dans ce domaine et l'a même désigné comme étant son représentant personnel  lors de  la commémoration de la libération d'Auschwitz à Varsovie.

Cependant, il est difficile de comprendre comment une organisation internationale Juive présidée par un Juif orthodoxe, habilité de l'autorité rabbinique,  invite à maintes reprises le Cardinal Lustiger à participer à des colloques internationaux de leaders Juifs, ignorant le fait que le Cardinal Lustiger n'est pas seulement un prélat Catholique éclairé opposé à l'anti-sémitisme. Il est un apostat, un Juif converti au Catholicisme. Plus que cela, Lustiger qui parle Yiddish, continue à se décrire comme un Juif et même plus un Juif accompli.[1]

La Communauté Juive se pose quelques questions « comment  le Cardinal pouvait, oui, comment pouvait-il passer l'éponge sur ceux qui prêchèrent les Croisades dans les siècles passés dans toute l'Europe ? Pourquoi insistait-il tant, comme il le fit si souvent, sur le fait qu'il était un Cardinal, un Juif et un fils d'immigrés ?[2] Pourquoi ne put-il comprendre ce que son ami, Elie Wiesel, essaya de lui faire comprendre à maintes reprises ? » D'où que tu viennes et quelque soit ton statut, il ne t'est pas possible d'être à la fois Juif et Chrétien. Jésus était Juif, mais ceux aujourd'hui qui se réclament de lui, ne sont pas Juifs. Cela ne veut, bien sûr, pas dire en aucun cas que les Juifs sont meilleurs ou pires que les Chrétiens mais tout simplement que chacun d'entre nous a le droit si ce n'est le devoir d'être ce qu'il est.[3] Mais là, Lustiger, avec respect pour Elie, signifia son désaccord. Il répondit à Wiesel : « Je me sens Juif. Je refuse de renoncer à mes racines, ma judaïté. Comment pourrais- je trahir la mémoire de ma mère ? » Ce serait lâche et humiliant.[4]

Né Aaron Lustiger en 1926 à Paris, ses parents, Charles et Gisèle, des Juifs Ashkénazes polonais non-pratiquants y étaient venus lors de  la première guerre mondiale. Aaron et sa sœur, Arlette grandirent dans le 12ème arrondissement, le cœur de la communauté Juive. Sa famille vivait Rue Marcadet, un quartier bien connu de la communauté Juive polonaise pauvre et suffisamment éloigné de la communauté Sepharde des bessere Menschen (gens meilleurs). Lustiger en Yiddish signifie « le joyeux » et il vécut fidèle à son nom. Aucune critique méchante ne put avoir raison de lui, si l'on put encore en rire.

Avant que le Cardinal ne meure, l'une des blagues les plus répandues dans la Communauté Juive parisienne fut la suivante : « Quelle est la différence entre le Grand Rabbin et le Cardinal de Paris ? Le Cardinal parle Yiddish ». Lustiger baigna dans sa mame loshen (la langue maternelle). Cependant il apprit rapidement que parler Yiddish et vivre dans le quartier des Juifs immigrés Ashkenazes n'était qu'une partie de la Judéité. Dans une interview avec le journal israélite, Yediot Aharonot, il déclara ceci : « Enfant déjà, ma judéité signifiait pour moi « être persécuté », au long de ma vie, je n'ai  jamais eu, personnellement, le moindre désir d'échapper à cette réalité, pas même un instant. »[5]

Jamais il ne le fit. Très tôt, Lustiger montra des capacités exceptionnelles et ses parents l'envoyèrent au Lycée Montaigne, l 'une des écoles les plus prestigieuses de Paris. Il excellait en littérature et en langues. Ainsi, un jeune Juif Polonais se distinguait et ses camarades d'école surent ne pas le lui faire oublier. A la façon bien européenne, ils le rouèrent souvent de coups. En 1937, il rendit visite à une famille protestante antinazie en Allemagne dont le fils était dans les Jeunesses Hitlériennes (tous les jeunes Allemands devaient accomplir ce service). Le fils, ne sachant pas que Lustiger était Juif, lui montra son poignard et lui confia que les « Jeunesses Hitlériennes » allaient tuer tous les Juifs au solstice d'été.[6] Mais ce fut aussi à cette époque que Lustiger eut son premier contact avec la Bible Protestante et qu'elle l'attira inexplicablement.[7]

Il ne perdit jamais ni son sens de l'humour, ni son culot. Pendant l'occupation, il rencontra un officier de la Gestapo à maintes reprises. Lors de l'une de ces rencontres, l'officier fut interloqué de l'entendre répondre en allemand et lui demanda suspicieusement où il avait appris à parler un si bon allemand. Ce à quoi le jeune Lustiger de 14 ans, tout en francisant son allemand, lui répondit : « Ici, en France, nous avons de très bons professeurs d'allemand ».[8] Bien sûr, ceux qui connaissent l'histoire de ces deux pays savent qu'à cet âge, aucun Français n'aurait pu maîtriser la langue allemande aussi bien.

En 1940, en réponse à l'occupation nazie, ses parents les envoyèrent, lui et sa sœur Arlette, dans une famille catholique à Orléans, à 100 kilomètres au Sud de Paris. Suzanne Combes, un membre de cette famille, terminait à cette époque son doctorat en littérature française. Plus tard, lors d'une interview, elle se souvint des questions que posait Lustiger sur la Chrétienté. Mais, dans son récit quant à l'éducation du jeune Lustiger, il ressort clairement qu'elle se faisait plus de souci pour les leçons de piano, les devoirs et à empêcher Aaron de lire des bandes dessinées que de le convertir au Christianisme.

Le monde s'écroulait autour de Lustiger et celui-ci tentait de trouver un sens à ce chaos. Son non-conformisme et sa curiosité le poussèrent à poser de plus en plus de questions profondes sur le Judaïsme et le Christianisme. Sa séparation du monde Juif le conduisit à avoir besoin de contacts avec d'autres Juifs. Il trouva ce réconfort dans l'endroit le plus invraisemblable qui puisse être : le Nouveau Testament. Car, lorsqu'il le lut, il y découvrit un monde Juif familier duquel il avait été séparé. Il y trouva des conversations qu'il avait entendues auparavant et des thèmes qui concernaient son Peuple : le Shabbat, la brit milah (circoncision) et la kashrout (règles d'hygiène alimentaire). Lustiger découvrit la réponse à ses questions et demanda à ses hôtes d'être baptisé. Car Aaron avait découvert au travers de ses lectures et de ses prières en cachette que Jésus était le Messie promis.

Malgré tout, Suzanne Combes refusa de permettre à Lustiger d'être baptisé avant que ses parents ne lui donnent l'autorisation.. Lustiger reconnait que ce fut l'un des moments les plus difficiles de sa vie : « Ce fut une scène aussi bien douloureuse qu'insupportable quand il annonça son désir à ses parents. Il leur expliqua qu'il n'arrêtait pas d'être Juif mais qu'il avait découvert le véritable sens d'être Juif. Ses parents ne purent comprendre et leur peine le fit beaucoup souffrir. Il prit cette décision seulement parce qu' il ressentit que c'était absolument nécessaire pour son âme.[9] Bien que ses parents au début refusèrent sa décision, ils demandèrent par la suite brièvement à Suzanne et au prêtre  responsable de baptiser les deux enfants afin de tenter de les sauver du cauchemar à venir. Lustiger garda comme premier prénom Aaron et y ajouta à son baptême en août 1940 Jean-Marie.

Sa mère, par contre, ne survécut pas aux horreurs de l'Holocauste. Le 13 février 1943, Gisèle Lustiger mourut à Auschwitz après avoir été déportée de Drancy, le camp infâme de détention en France. Après la guerre, le cousin d'Aaron, Arno Lustiger, qui survécut à Auschwitz, découvrit qu'une employée du magasin de draperies et de chapeaux de la famille Lustiger avait dénoncé Gisèle à la milice française responsable des déportations. Cette femme avait longtemps convoité l'appartement des Lustiger et, par la suite, elle s'y installa. Le père d'Aaron avait quitté Paris pour chercher un autre endroit pour protéger sa famille, échappant de cette façon au sort tragique de sa femme.[10]

Après la guerre, le père de Lustiger ainsi que le Grand Rabbin de Paris confrontèrent Aaron à propos de sa foi. Ensemble, ils se rendirent chez l'Évêque chargé de la réversion (annulation) des baptêmes. Chacun désirait qu'Aaron abjura, clamant qu'il avait été baptisé par nécessité pratique, ce pour échapper aux nazis. Aaron réfuta vigoureusement cet argument et refusa d'abjurer.[11] Pourquoi refusa-t-il ? Il devint, chaque jour, de plus en plus évident que la foi d'Aaron Lustiger était sincère.

Quand on l'interviewait à propos de son vécu pendant la guerre, et qu'on lui demandait quel était son souvenir le plus marquant du temps de la France occupée, il répondait « De voir une nation s'effondrer, quand tout autour s'écroule, que ceux revêtus de la vérité se mettent à mentir, ceux intronisés pour la justice trahissent, ceux chargés des biens publics abandonnent le peuple », tels furent ses souvenirs «  Je vis tout ceci de mes propres yeux et c'est sans doute ce qui m'a le plus traumatisé.[12] Aaron Jean-Marie Lustiger décida que cela ne lui arriverait pas. Il ne dénierait ni la Vérité ni ses propres convictions.

Ses convictions résumées en deux mots ; premièrement, il était et restait Juif ; secundo, Jésus est le Messie promis d'Israël. Ce qui le toucha au plus lorsqu'il commença à lire le Nouveau Testament était la connexion avec les Écritures Juives : « Pour moi, il s'agit du même sujet spirituel, la même bénédiction, les mêmes enjeux : le Salut des hommes, l'Amour de Dieu, la Sagesse de Dieu… Le parallèle entre le Messie souffrant et la persécution d'Israël furent quelque chose d'intuitif et immédiats pour moi. »[13]

Jésus, le Juif, sut souffrir. Comme le Prophète Isaïe le rapporte à propos du Messie : « Il a été maltraité et opprimé, Et il n'a point ouvert la bouche, semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n'a point ouvert la bouche. » Isaïe 53:7[14]

Lustiger sut faire apprécier la Judéité de sa nouvelle foi par l'amour qu'il portait à son Peuple et au Messie. Un peu comme le titre la vieille comédie : « quand tu tombes amoureux, tout le monde est Juif. » Cette phrase décrit la façon dont Lustiger voyait le monde. Il voyait maintenant la connexion entre l'Agneau Pascal et les Seders qu'il fêtait encore enfant, maintenant avec Jésus qui  ôte le péché du monde.[15] Il vit la continuité de  l' Ancien et du Nouveau Testament et sa Judéité lui confirma l'Appel sur sa vie. « Je suis né Juif et je le reste, » disait-il « même si cela est, pour beaucoup, inacceptable. Pour moi, la vocation d'Israël est d'amener la Lumière aux païens. C'est mon Espérance et je crois que le Christianisme est le moyen pour l'accomplir. »[16] Quand il fut nommé en 1981 Archevêque de Paris, il dit : « Pour moi, cette nomination a été comme si, d'un coup, le crucifix se mettait à porter l'Étoile Jaune. »[17]

Lustiger se souvint qu'enfant, son père lui racontait qu'il y avait des Levi'im (Lévites) et qu'ils portaient une responsabilité. Lustiger était convaincu qu'il faisait partie d'une classe de prêtres plus élevée que celle de l'Église Catholique. Dans une interview avec Yediot Aharonot, il dit : « C'est quoi, un Juif ? N'est-ce pas tout simplement un homme appelé au service de son prochain ? Et, pour cette raison, le Juif sera rejeté, persécuté et tué ! Comment pourrais-je désirer cesser d'être Juif ? Ce n'est pas à l'homme de décider ce qu'il devrait être, cela vient uniquement de Dieu. Je n'ai jamais décidé de ne plus être Juif. »[18] De la même façon, il tenta de l'expliquer à ses parents, «  Je ne vous quitte pas, je ne passe pas dans le camp de l'ennemi. Je deviens ce que je suis. Je n'arrête pas d'être Juif, bien au contraire. Je découvre un chemin pour vivre mon identité juive. »[19]

Ainsi vécut-il. Et il ne fut jamais honteux de le proclamer. Deux jours après avoir été nommé Archevêque de Paris, Lustiger dit à un reporter d'une agence de presse juive, « Je me suis toujours considéré Juif, même si  ce n'est pas l'avis de certains rabbins ;[20]  son surnom ecclésiastique « le bulldozer », il le porta dans chaque confrontation. On lui demanda d'être l'orateur principal à une grande Conférence catholique en Allemagne. Il ne voulait vraiment pas y aller  mais finit par accepter à la seule condition qu'il soit invité une semaine avant à parler sur une station de radio nationale. Sur les ondes il dit : « Je viendrai avec ma charge d'évêque à la conférence mais je tiens à vous dire qui je suis : je suis un Juif dont vous avez exécuté la mère : c'est ce que vous avez fait. »[21]

En chaque opportunité, il se tint aux côtés du peuple juif. Pour les Juifs, il était Catholique, pour les Catholiques, il était Juif. Cardinal Monsignor P'zeril dit de lui : « Faire sa connaissance relève vraiment d'une grâce et d'un challenge, car il n'est vraiment pas comme nous. »[22] Son identité juive était le point principal de sa foi et de ce qu'il comprenait comme étant sa vocation lévitique.

Comment devrions-nous comprendre son identité juive ? Sa vie et sa mort nous donnent la réponse. Il est né Juif et il s'assura qu'il mourrait comme un Juif. Préparant tous les détails de ses obsèques, il fut très clair en demandant que les rites juifs devraient être respectés avec plus d'emphase que les rites catholiques.

Aaron Lustiger fut le premier Juif à être enterré à la Cathédrale Notre-Dame riche en histoire de plus de 1100 années. Même dans sa mort, l'archevêque souhaita la bienvenue à tous. Le cercueil fut porté par six cardinaux et placé avec soin dans la cour devant la Cathédrale avec un drapeau à l'Étoile de David (Magen David) qui représentait tous les déportés des camps de concentration. Le Président français suivit en silence et s'assit sur un simple siège devant le cercueil.

L'Archevêque de Paris dit un mot d'introduction devant son jeune neveu, Jonas Mose, qui  alors déposa de la terre d'Israël sur le cercueil du bon Cardinal en présence du Président de la France. Cette terre fut ramassée, en accord avec la dernière volonté d'Aaron Jean-Marie Lustiger, à Jéricho et sur le versant occidental du Mont des Oliviers d'où l'on peut jouir d'une magnifique vue sur Jérusalem. Avant d'être amenée en France, cette terre fut placée devant le Kotel ( Mur Occidental). Son neveu lut alors en hébreu le Psaume 135 qui commence avec le grand Hallel  « Célébrez l'Eternel ! » Puis son cousin bien-aimé et compagnon de longue date, Arno Lustiger, lut le Kaddish des Endeuillés devant l'ancienne Cathédrale Notre-Dame où s'étaient joints les représentants de la Communauté Juive, au nombre de 5.000 personnes endeuillées. On peut lire sur la plaque que l'on plaça, à sa demande,  dans la Cathédrale Notre-Dame, au-dessus de la crypte funéraire : « Je suis né Juif. J'ai reçu le nom de mon grand-père paternel, (un Rabbin de Silésie parlant le Yiddish), Aaron. Par foi, je suis devenu Chrétien, je suis resté Juif, comme le firent les Apôtres.[23]

*  Nous nous référons dans cet article à la Communauté Juive Française

 

Index

  1. http://web.israelinsider.com/views/5174.htm

  2. Joanna Sugden, “Cardinal Lustiger in his own Words,” http://www.timesonline.co.uk/tol/comment/faith/article2215865.ece (August 7, 2007).

  3. Elie Wiesel,Memoirs, p. 271, as quoted in Daniel R. Schwarz, “The Ethics of Reading Elie Wiesel’s ‘Night,’” Style (Summer 1998), http://findarticles.com/p/articles/mi_m2342/is_2_32/ai_54637193/ pg_17.

  4. Paul Heinrichs, “Is the Pope a Catholic? Not Always,” http://www.theage.com.au/news/World/Is-the-pope-a-Catholic-Notalways/2005/04/16/1113509968076.html.

  5. Yediot Aharonot interview by Y. Ben Porat and D. Judakowski, Jan 1982 and reprinted by Le D’bat, May 1982.

  6. “Cardinal Lustiger,” http://www.telegraph.co.uk/news/main.jhtml?xml=/news/2007/08/07/db0701.xml (August 7, 2007).

  7. “Cardinal Lustiger Funeral on Friday,” http://www.radio-orla.com/content/view/1917/2/ (site discontinued) August 8, 2007.

  8. Robert Serrou, Lustiger (Paris, France: Perrin, 1996) p. 64.

  9. Ronda Chervin, Bread from Heaven (New Hope, Kentucky: Remnant of Israel, 1994) p. 54.

  10. Fr. Tommy Lane, “Homily for the Twentieth Sunday Year C,” http://www.frtommylane.com/homilies/year_c/20-2.htm

  11. “Cardinal Lustiger,” http://www.telegraph.co.uk/news/ main.jhtml?xml=/news/2007/08/07/db0701.xml (August 7, 2007).

  12. Le Lampadaire, weekly journal championing the cause of charity, volumes 38, 39, 40.

  13. Lustiger, Jean-Marie, Choosing God–Chosen by God: Conversations with Jean-Marie Cardinal Lustiger (San Francisco: Ignatius Press, 1991) p. 28.

  14. Isaiah 53:3, 7.

  15. John 1:29.

  16. Deux jours après avoir été nommé Archevêque de Paris

  17. Ibid.

  18. op. cit..

  19. Martin Weil, “Cardinal Jean-Marie Lustiger; Former Archbishop of Paris,” http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2007/08/05/AR2007080501472.html (August 6, 2007).

  20. Ibid.

  21. Serrou, Lustiger, p. 24.

  22. Ibid.

“Cardinal Lustiger,” The Economist, http://www.economist.com/obituary/displaystory.cfm?story_id=9644717