Le pardon : partagez-le

 
Le pardon : partagez-le

par David Brickner, directeur exécutif

Notre plus grand besoin en tant qu’être humain est d’obtenir le pardon pour ce qui nous sépare de Dieu et les uns des autres. Ce mois-ci, le peuple juif cherche à être pardonné dans le contexte de Yom Kippour, le Jour du Pardon. Même les moins religieux vont réfléchir à leur besoin de pardon, à leur réconciliation avec Dieu et avec ceux qu’ils ont offensés.

Malheureusement, à la fin de cette cérémonie, beaucoup - sinon la plupart - n'auront aucune certitude que Dieu a levé le fardeau de la culpabilité, parce qu'ils ne connaissent pas Sa grâce par la foi en Yechoua. C’est ce qui motive Juifs pour Jésus à prier et à poursuivre le plan de Dieu pour leur salut.

Seules la miséricorde et la grâce du pardon de Dieu par Jésus nous libèrent du poids d'une culpabilité insupportable. Le besoin d'une telle réconciliation est urgent et tellement évident en ces jours de conflit. La réconciliation peut sembler hors de portée pour ceux qui ne connaissent pas le Seigneur, mais qu’en est-il pour ceux d'entre nous qui sont des disciples de Jésus ? Nous pouvons obtenir le pardon de Dieu et le partager avec ceux qui en ont désespérément besoin.

Il y a plusieurs années, j'ai aidé deux collègues à se réconcilier. Ils étaient autrefois très proches mais les épreuves avaient ébranlé leur amitié. Nous étions tous les trois assis à table pour un repas.  Après un silence gênant, l’un d’entre eux a commencé à parler : « Ton attitude m’a vraiment fait du mal ». À quoi l’autre a répondu : « Eh bien, la tienne m’a vraiment blessé. » Ils ont évoqué leurs anciennes querelles pendant quelques minutes avant de se retrouver dans le même silence gênant. Finalement, le plus âgé a fini par admettre : « Ma mémoire n'est pas aussi bonne qu’elle l’était ».  Son collègue a répondu : « Ma mémoire non plus n’est pas aussi bonne ». Ils se sont regardés avec un sourire timide, les yeux teintés de tristesse ; la rancœur avait détourné la joie de leur amitié pendant trop longtemps.  Nous avons ensuite commencé notre repas sans plus parler du passé.

Cette situation m’a appris quelque chose que je n'ai jamais oublié. La réconciliation n'implique pas toujours la parfaite compréhension – et encore moins la résolution – des torts qui ont été commis. Nous ne pourrons pas toujours nous mettre d'accord sur ce qui s'est réellement passé. C'est alors que la réconciliation exige une volonté mutuelle d'oublier le passé et de se concentrer sur le présent et l'avenir. 

 

Seul Dieu connait parfaitement nos torts. Nous n'avons aucune excuse devant lui et aucun moyen de réparer nos transgressions. Pourtant, il nous offre de pardonner nos péchés une fois pour toutes et nous dit de pardonner aux autres comme il nous a pardonné.

Colossiens 3.13 nous dit : « Supportez-vous les uns les autres, et si l'un a sujet de se plaindre de l'autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. » Dieu nous pardonne tous nos péchés sans nous demander de revenir sur les détails de notre passé.  En effet, « Dieu était en Christ : il a réconcilié le monde avec lui-même en ne chargeant pas les hommes de leurs fautes, et il a mis en nous la parole de la réconciliation. » (2 Cor. 5.19)

Soyons bienveillants les uns envers les autres car c'est ainsi que Dieu se comporte envers nous.Si nous voulons à tout prix prouver que nous avons raison, ou exiger une réparation pour chaque tort qui nous est fait, nous ne pourrons jamais faire ce que Dieu nous demande : pardonner aux autres comme Il nous a pardonné. Engageons-nous à partager chaque jour la grâce et le pardon de Dieu avec les autres, afin qu’eux aussi viennent à connaitre l'amour et le pardon de notre Sauveur, Yechoua.


 
 

David Brickner, Directeur exécutif

 
David Brickner